SCHOOLMASTERS ➝ 09/10 libres.

Si Reilly n'est pas le plus aimable des professeurs, loin de ça en vérité, il est sûrement celui qui accomplit son travail avec le plus de sérieux. Enseigner ne lui était jamais apparut comme une ambition ou une passion. À l'époque, il était un jeune garçon très intelligent, mais un peu insouciant et flemmard. Lorsqu'il est sortit de Poudlard, il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il voulait faire de sa vie. Résultat, lorsqu'enfin, l'envie de devenir journaliste à la Gazette lui prit, il était trop tard. Toutes les occasions lui avaient littéralement filé sous le nez. Comme il ne pouvait pas rester sans travail, il est retourné à Poudlard, où on l'a accueilli avec plaisir, et il s'est tournée vers sa matière de prédilection : les potions. Aujourd'hui, il regrette amèrement et c'est sûrement l'une des raisons pour laquelle il se montre si sévère avec les élèves fainéants de sa classe. Avec lui, mieux vaut travailler, et sans se plaindre. Les jeunes sorciers envoyés en retenue se sont souvent vus dans l'obligation de nettoyer les toilettes des garçons trois fois par semaine, durant un mois. Vu la réputation de ces toilettes pour ce qui est de la propreté, mieux vaut se mettre tout de suite à ses livres.

Une démarche dynamique, sifflet au cou et mains dans les poches, Micah est plutôt populaire à Poudlard, autant parmis le reste du personnel que chez les élèves. Et bien sûr, en particulier auprès des jeunes demoiselles, toutes maisons et années confondues. On se demande souvent ce qu'il fait à Poudlard. On le reconnaît comme arbitre officiel de l'école et c'est lui qui s'occupe des matchs de Quidditch. Mais enfin, est-ce vraiment un métier, une vie ? Fils unique d'un couple de célèbres joueurs, dans sa famille comme dans ses proches, on voyait déjà en lui le prochain attrapeur des Canons de Chudley. Tout ne se déroula pas comme prévu et après une grave chute de balais lorsqu'il avait quatorze ans, il refusa catégoriquement d'entendre parler de Quidditch, ou du moins de s'approcher à plus de mille mètres du terrain. Pourtant, en faisant ainsi, il décevait ses parents et mettait en péril leur honneur. C'est pour reconquérir leur fierté qu'il a demandé ce poste d'arbitre. Plutôt indolent, ne rien faire l'arrange bien et il en profite pour traîner dans le château, et pourquoi pas avec quelques représentantes de la gente féminine. En gros, son monde se réduit plus ou moins à ça et si beaucoup trouveraient ce tableau désolant, lui semble penser le contraire. Mais encore une fois, est-ce réellement suffisant pour remplir une vie ? Qu'est ce qui l'empêche réellement de trouver sa véritable voie ?

Lorsque l’on assiste à un des cours d'Astronomie, dispensé par Buster, on en vient à se demander si l’enseignement est vraiment sa vocation. Surtout n’allez pas lui poser la question. Ce n’est pas qu’il s’en vexerait, mais il hausserait simplement les épaules et répondrait qu’il ne sait rien. Et c’est la vérité : il n’a absolument pas la moindre idée de ce qu’il fait ici, à Poudlard, comme professeur d'Astronomie. D’où il vient, quelles sont ses origines ? Encore une fois, il sera incapable de vous répondre. Et pour cause, il y a quelques semaines il ignorait tout jusqu’à son propre nom. C’est un matin de Juillet qu’il s’est réveillé, dans une chambre du Chaudron Baveur, avec sa lettre d’embauche de la main du directeur de Poudlard. Il n’en sait pas plus sur sa soudaine amnésie, peut être a t-il simplement été touché par le sort Oubliettes, ce qui expliquerait sa perte de mémoire, mais comment en être sûr ? Il a refusé de se rendre à Ste Mangouste, pour lui ce n’était qu’une perte de temps. Accepter ce poste dont il n’avait pas le souvenir de l’avoir demandé était sûrement une choses des plus stupides à faire mais il n’a pas réfléchit. Passif, apathique, il assure ses cours avec nonchalance en distribuant à ses élèves des pages d’exercices à faire en silence. Il semble pourtant doué en matière de magie, et l’une des seules choses à ne pas avoir disparu de son esprit c’est la façon dont se servir d’une baguette magique. Les autres professeurs comme les élèves préfèrent l’éviter, perplexes quant à sa prospérité d’esprit. De son côté, il est bien décidé à retrouver sa mémoire et la cause de son amnésie.

Annbel a toujours été une jeune fille assez solitaire, la tristesse lui collait à la peau et personne ne s'intéressait à sa personne. Orpheline à l'âge de cinq ans, la jeune fille avait appris à ne pas poser de question ni de parler sans intérêt. Ses parents avaient péris dans un incendie près de leur maison, morts sous les yeux de leurs unique progéniture la jeune femme se retrouva seule dans une grande maison, une grosse fortune entre les mains et sans personne qui ne s'occuperait d'elle. Annbel était une enfant hors du commun, dotée de qualité anormale, ses deux parents, ingénieurs très reconnus, s'étaient mis en tête de trouver la provenance de ces choses inexpliquées. Peu avant leurs morts il avait mis la main sur quelques papier parlant d'un monde magique et d'une certaine école: Poudlard. Ils écrivirent une lettre au directeur. Il furent décédés avant d'en recevoir la réponse. À l'âge de onze ans, alors que la jeune fille avait été placée dans une famille d'accueil, un homme vînt la chercher chez elle, elle était seule, la famille était sortis ce soir là. Il lui expliqua toute sorte de chose sur ses incroyables capacités, elle décida de le suivre, et tout commença. Elle resta néanmoins toujours un peu solitaire, grande mélancolique de son enfance. À présent la voici professeur d'occlumentie, là où elle a étudier pendant près de dix ans. Elle observe souvent l'horizon depuis sa classe perchée dans l'une des tour du château, elle pense, elle pense a ce que ses parents penseraient d'elle aujourd'hui, en voyant dans quel monde elle a évoluer et quelle personne elle est devenue.

Comment en est-il arrivé là, infirmier à Poudlard ? Isidore se le demande encore aujourd’hui. Cela fait dix ans qu’il occupe ce poste, dix ans qu’il se réveille chaque jour, se demandant combien sa vie serait différente aujourd’hui s’il n’avait pas pris les mêmes décisions. Sorcier brillant, à l’époque où il foulait le sol du château en tant qu’élève, les professeurs lui promettaient un avenir brillant. Ancien Serdaigle, il a toujours travaillé avec acharnement, poussé par sa motivation et ses rêves. Mais tout s’effondre lorsqu’il se voit dans l’obligation de quitter Poudlard la veille de ses ASPIC, pour se rendre au chevet de son père mourant. Il a choisit sa famille par dessus ses études, ce qui lui semblait tout à fait évident à l’époque. Mais ce choix allait définir son existence entière. Ne pouvant rattraper tous ses examens, il voit la porte de Ste Mangouste, où il a toujours rêvé travailler, se fermer devant son nez. Ne voulant pas pour autant abandonner sa passion pour la médecine magique, il accepte à contre cœur ce poste d’infirmier à Poudlard, en attendant de trouver mieux. Mais il ne trouvera jamais mieux. Aujourd’hui, il a cette impression d’être coincé entre les quatre murs de ce château, à s’occuper de ces jeunes imbéciles qui pleurnichent à la moindre égratignure ou qui prétextent une certaine maladie pour échapper aux cours. Il ne fera jamais mal son travail, ce n’est pas son genre. Simplement, mieux vaut ne pas trop le déranger. On dit qu’il peut être atteint de terribles accès de colère.

Cheveux blonds soyeux, large sourire brillant de gloss et démarche légère, on a vite fait de reconnaître Alec dans les couloirs du château. Personne ne s'est-il jamais demandé pourquoi depuis que la jeune femme occupe le poste d'infirmière, les accidents semblent s'être multipliés ? Et pourquoi seuls les garçons semblent touchés par la malchance ? À vrai dire, il suffit de jeter un coup d'oeil à Alec pour deviner tout de suite qu'il lui suffit de se pencher un peu pour que tout le genre masculin du château se ramène en courant. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle avait cinq ans, c'est son vieux père alcoolique qui l'a élevé. Elle était battue et maltraitée. Depuis, elle a perdue toute confiance en elle. Lorsqu'elle est sortie de Poudlard, sans diplôme suffisant pour prévoir de grandes études, elle s'est tournée vers des activités sombres, parfois illicites. Elle a longtemps fait le trottoir à Londres, se prostituant pour gagner quelques gallions. C'est ce poste d'infirmière à Poudlard qui la sauva de sa misère. Ainsi logée, nourrie, payée, elle s'y sent sécurité. Mais elle garde un très mauvais souvenir des hommes quand elle sait que tout ce qui lui suffit pour s'attirer un peu de travail, c'est de remonter ses collants, chemisier ouvert, elle se demande si, après tout, c'est une bonne idée. Ce travail lui rappelle souvent ces années noires de son existence et elle souffre alors en silence.

Aujourd'hui comme à l'époque où Roxane était elle-même à Poudlard comme élève, elle s'est toujours distinguée par son intelligence. Brillante élève, passionnée par ce qu'elle apprenait, elle faisait le bonheur de ses professeurs. Pourtant, elle a toujours été différente. Son enfance n'a pas été des plus facile, en particulier dans sa famille. Elle a connu de nombreux décès, ses parents, sa sœur, son oncle, et des histoires qui feraient succomber le plus fort des enfants. Ce passé ne l'a pas laissé s'en sortit indemne et elle reste aujourd'hui avec des traces de ce qu'elle a vécu. Bibliothécaire à Poudlard, elle chérit ses livres plus que tout. Maladivement maniaque, l'unique vue d'une plume de travers suffit à l'émouvoir. Les élèves, qui l'ont toujours évité d'une certaine façon, ne la regardent plus comme avant depuis qu'elle a clamé à tue-tête en pleine bibliothèque, à l'attention d'un première année qui avait eut l'extrême malheur de corner un livre : « couilles de Scroutts à pétard », bien que ni elle ni les jeunes sorciers ne sachent réellement ce à quoi ressemble la chose en question. Il lui arrive quelques fois d'être en proie à de terribles angoisses, ce qui provoque en elle des crises de colère incontrôlées. Aujourd'hui elle lutte encore pour se décharger du poids de son passé qui pèse lourd sur son cœur. Et malgré tout ses efforts, la tâche ne semble pas des moindres.