Little Ainsworth ♦ I'm a angel you know !

Quand j’étais petite, j’étais passionnée de magie, je rêvais d’être une grande sorcière comme dans les films ou bien, princesse d‘un conte de fées. Ça, c’était quand j’étais encore une enfant car en grandissant, j’ai compris qu’un rêve pouvait se réaliser sans effort. J’ai appris que les histoires, les légendes pouvaient devenir réalité. Mais la plus grande chose que l’on m’a apprise c’est à devenir qui je suis maintenant. Une vraie sorcière, une sorcière avec des vrais pouvoirs magiques, un balai, une baguette et un chaudron. Bon d’accord, pas de chaudron ! J’ai tout de même eu un peu de mal à l’accepter, au début en tout cas car, j’ai très vite compris que c’était ma destinée. Je dois admettre que je suis plutôt douée, j’ai une capacité à retenir les choses que l’on m’apprend à grande vitesse c’est d’ailleurs ce qui fait de moi une bonne élève. A oui, je ne vous l’ai pas dit, je me trouve en ce moment à Poudlard, une grande école de magie. Sans doute la meilleure du monde magique. J’arpente le couloir principal, qu’est-ce qu’il est long. Qu’est-ce qu’il est blindé surtout, je me demande comment j’arrive à écrire dans ce stupide journal et avancer sans bousculer les gens. Bon d’accord, c’est plutôt eux qui sont entrain de me bousculer, à vrai dire, je suis un peu fantôme ici comme la plupart des bons élèves qui entament leur sixième année seulement. Aujourd’hui c’est la rentrée, je ne sais pas où je dois aller donc je suis le troupeau de devant en espérant retrouver mon chemin. Ce qu’il me rassure c’est que les petits nouveaux ont l’air encore plus paumés. J’ai une bonne raison pour ma part, après deux mois de vacances d’été à la plage comme les gens normaux, j’ai tout à fait le droit d’être perdue dans le monde des sorciers non ?! Passons, lui va falloir que je me concentre sur mes études, plus que de toi journal parce que avec beaucoup de travail, je deviendrais l’une des meilleures sorcières de Poudlard, je deviendrais enfin quelqu’un. Vous imaginez, tout le monde se dira « Hey mais c’est Casey Ainsworth, aussi douée que sa sœur ! » C’est pas demain la veille mais comme on dit, tout le monde à le droit de rêver. Rachael, c’est vraiment la meilleure, elle est comme un modèle pour moi et, je sais que si je veux que mes parents m’aiment et me traitent comme je suis, pour moi-même, il faut que j’arrive au même niveau qu’elle. J’en suis encore loin je l’avoue. « Casey ! Tu m’écoutes quand je te parle ?! » Oups, je suis tellement concentrée quand j’écris que je ne l’ai pas vu venir celle là. Celle là ? Ben oui, ma meilleure amie, celle qui me demande toujours d’arrêter de bosser, de m’amuser, celle qui me répète à chaque fois qu’a force de mettre le nez dans les bouquins, je vais en devenir un à mon tour. Rien de plus ridicule je suis d’accord mais bon, on se complète. Elle est tout l’opposé de moi. Elle m’aide à m’amuser, me divertir et je l’aide à travailler, à devenir une bonne sorcière. « Oui ! Désolé j’étais ailleurs. Qu’est-ce que tu me disais ? Tu as rencontré quelqu’un pendant les vacances, tu t’es achetée un nouveau maillot de bain ou attend je sais…. Tu as compris à quoi servait cette école ? » Je levais les yeux vers elle en souriant, refermant mon journal pour monter les escaliers. Elle me suivait en soufflant comme si je l’ennuyais mais bon, j’adorais l’embêter. « T’es pas drôle tu sais ! Non rien de ça même s‘il y a du vrai. Je te disais que j’ai entendu dire à radio pirate que les sixième années chez Serdaigle avait le même prof en divination que l’année dernière. » C’est vrai que notre prof de divination était horrible mais bon, tout le monde c’est que radio pirate ne raconte pas toujours la vérité. C’est bien, marrant mais, je ne crois pas ce qu’ils disent la dedans avant de l’avoir vu ou entendu de mes propres yeux/oreilles. De toute façon, il y avait un petit détail… « Tant mieux pour toi ma belle, je ne fais pas divination cette année. Je me consacre aux animaux et à la sociologie cette année ! » Elle allait surement m’en vouloir de la laisser tomber. Surtout que c’est moi qui, l’année dernière, avait forcé à prendre cette option. « T’abuses ! En plus sérieusement les animaux c’est horrible ! Ces bestioles pleins de poils, d’écailles ou je sais pas quoi, qui bavent c’est beurk ! » Je levais les yeux au ciel désespérément. Insupportable quand elle le voulait.

Quand j’y repense. Pourquoi suis-je venue me compliquer la vie ici ? Pourquoi ne suis-je pas une simple petite humaine qui ne connait pas l’existence de la magie ? Pourquoi je me pose sens cesse de nombreuses questions, des questions sans réponses ? Pourquoi hein ? Moi tout ce que je voulais en venant ici c’est faire plaisir à mes parents. Mes parents qui pensent que je ne sers à rien, que je suis une incapable seulement parce que je ne suis pas le portrait craché de ma sœur. Je fais comme si je ne voyais rien dans leur jeu, je fais comme si tout aller bien et pourtant. Pourtant des fois j’ai envie de crier, d’hurler même. De partir loin d’ici, de m’échapper et d’aller dans un monde ou rien ne compte. Malheureusement, ça n’existe pas ! Comment je vais survivre avec toute cette pression ? Comme maintenant, en écoutant, en souriant, en m’énervant quand c’est vraiment nécessaire, en pourrissant la vie des personnes que je déteste et en apportant du bonheur à celles que j’aime. Je crois que c’est la seule solution. Une question vient encore de me traversait l’esprit. Pourquoi suis-je obliger d’écrire tout ça ? Pour les souvenirs, parce que je dois m’évader, parce que j’en ressens le besoin ou parce que je suis idiote et bizarre ? Peut-être toutes ces choses mélangées, j’en ai aucunes idées. Des pas, j’entend des pas dans la neige. Peut-être que ce sont juste des arbres j’en sais rien mais, je préfère tout de même fermer mon journal. Dans ce monde, nous ne sommes jamais à l’abris, même les arbres ont des oreilles.
« Qu’est-ce que tu fais ici toute seule ? » Puis-je être tranquille cinq petites minutes ?! Je me retourne tout de même pour faire face à cette personne dont la voix ne me dit absolument rien. « Je ne sais pas, la même chose que toi je suppose. » Je ne le connais pas, je n’ai aucune idée de son prénom, je ne pose pas de questions mais, je l’ai déjà vu ça c’est sur. Peut-être en cours ? Oui c’est ça, il est avec moi en sorcérologie… il me semble. « Et comme sais-tu ce que je fais ici ? » Très bonne question. Je n’avais seulement pas envie de répondre et me voila coincée. La seule chose que je pouvais répondre c’est une question mais je n’aime pas les questions-questions. Complètement débile je sais. « J’en sais rien, on n’enseigne pas la psycho en sixième année. » J’ai toujours été première de ma classe et je me rappelle que, la dernière fois que j’ai mis les pieds en cours, mon sortilège n’était pas au top et je me suis fait battre par… Cet inconnu. Les souvenirs me reviennent. Il m’a carrément dépassé sur ce coup, si je veux être la meilleure il ne faut pas que je sympathise avec lui. « Oh ! Je vois. C’est plutôt jolie ici, le paysage, le soleil… » Stop ! Je le coupais à ce moment. Tout cela ça voulait dire une chose, je reste ici c’est toi qui part. « Qui es-tu ? Et qu’est-ce que tu me veux ? Pourquoi t’es là ? » D’accord beaucoup de questions, toujours des questions avec moi. Il faut s’y habituer. « Oh ! Oh ! Doucement. Tu poses trop de questions. Quand tu jettes un sort, ne penses à rien d’autre qu’au moment présent. Tu dois être au maximum niveau concentration et ne pas regarder partout autour de toi ! » J’étais prête à me défendre mais, il tourna les talons et mes lèvres m’ordonnèrent de me taire. Rien ne sortait pourtant j’avais envie de lui dire que je savais très bien me débrouiller toute seule, que je n’avais pas besoin d’aide mais non. C’était trop tard.